Pierre Demoncept (parfois orthographié Demoncet) demeurait 90 rue Sèze et était au début des années 1880 membre de la Fédération révolutionnaire de l’est.
Le 27 mai 1882, aux cotés de Pautet, Dejoux et la femme Palais, tous anarchistes, il avait présidé une réunion d’environ 500 tisseurs tenue à la salle de l’Alcazar et à laquelle avait été discutée l’organisation d’une Ligue pour les intérêts populaires pour refuser de payer l’impôt et les loyers.
Comme 26 autres militants lyonnais, il fut arrêté le 19 novembre 1882 mais non inculpé dans le procès des 66 (voir Bordat).
En mai-juin 1886, un groupe d’études sociales fut fondé sur l’initiative de Joseph Bernard, dont le but était l’étude de toutes les questions économiques et des sciences. Oecuménique, ce groupe acceptait toutes les écoles politiques et pour en faire partie, il suffisait d’être présenté par deux de ses membres. Le montant des cotisations servait à acheter des livres pour composer une bibliothèque dont le catalogue comprenait près de cent volumes, principalement sur l’économie et le syndicalisme mais pas d’œuvres d’auteurs anarchistes.
Demoncept fut signalé le 7 novembre 1886, lors d’une réunion publique du groupe de la « Bibliothèque d’études scientifiques et sociales ».
Bien que plus aucun rapport n’atteste une quelconque activité politique, il fut maintenu sur les listes de révolutionnaires jusqu’en 1892.