Eugène Sauzet-Estezer avait d’abord travaillé comme contrôleur aux mines de Roche La Moière (Loire) puis au télégraphe de Valence (Drôme). Il était arrivé en octobre 1881 à Lyon où il demeura 66 rue de la Charité et où il se fit remarquer pour ses propos anarchistes et où il aurait été nommé secrétaire de la Fédération de travailleurs lyonnais. D’octobre 1881 à janvier 1882 où il avait été licencié, il était vendeur à la commission pour un marchand de charbon. Puis il travailla comme courtier en photographie.
Il serait l’auteur, sous le pseudonyme de Meyssierres, d’une brochure intitulée À la France travailleuse et honnête. Le socialisme pratique. Solution nouvelle de la question sociale et nouveau moyen de propagande, éditée à Lyon le 2 décembre 1882. Lors de la vague d’arrestations conduisant au procès des 66 (voir Bordat), il fut nommé secrétaire de la commission de répartition des secours aux familles de détenus politiques. Il collabora également au journal La Lutte (Lyon, n°1, avril 1883).
A partir du printemps 1884, il s’éloigna de l’anarchisme et devint socialiste partisan du vote. Il fut réputé parti pour Paris à l’été 1885, signalé à Tunis en 1892 et candidat aux élections municipales du 1er mai de la même année.