
Selon la police, Augustin Baumester aurait converti à l’anarchie ses beaux-frères : Bertrand, Alexandre, Louis Aubin et Hartmann, son domicile étant le lieu de réunion « d’un petit cénacle d’adeptes » selon un rapport.La police le qualifiait “d’anarchiste indépendant, ne fréquentant pas les réunions, mais très militant”.
Le 13 mai 1883, Augustin Baumester, avec notamment Wilhelm, Aumarechal, Mege, Falies, Lecourtier, Denechere, Uzher et Castagnede, avait fait parie du groupe d’anarchistes qui était allé perturber le congrès collectiviste tenu salle Oberkampf, dont ils avaient été expulsés et où avaient été blessés les compagnons Didier et Cézard (orthographe ?)
Fiché comme anarchiste en juillet 1894, il demeurait 52 Faubourg du Temple où le 30 juin 1894 il avait été l’objet d’une perquisition sans résultat et mis en état d’arrestation.Lors de son interrogatoire, il nia être anarchiste et même socialiste, affirma réprouver toute violence et être seulement “républicain sans étiquette”. Interné à Mazas, il fut remis en liberté provisoire le 10 juillet suivant. Plusieurs patrons bijoutiers pour lesquels il avait travaillé de nombreuses années, avaient certifié par écrit qu’il était n bon et assidu travailleur et n’était certainement pas anarchiste.
Il bénéficia le 29 juillet 1895 d’un non lieu.
Dans les Temps nouveaux du 26 mai 1900, Edouard Granger demandait à Baumester de lui donner son adresse, il renouvela sa demande le 10 novembre de la même année.
Marié le 7 janvier 1896, Paris (XVIIIe arr.), il est mort le 27 mars 1909, Paris XIe arr.
Il s’agit vraisemblablement du Beaumeister (sic) signalé dans les réunions au début des années 1880.