Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DEAMICIS, Joseph

Né le 26 juillet 1842 à Lyon (IIe arr.) — Brunisseur sur métaux. — AIT — Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 11 février 2018
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.

Joseph Déamicis (orthographié aussi Deamissis), caporal à la 7e compagnie du 20e bataillon de la Garde nationale, prit parti pour les insurgés lors de l’insurrection communaliste de la Guillotière, à Lyon (30 avril 1871).
Il n’avait pas d’activités politiques particulières, et son attitude représente l’attitude générale que prirent les ouvriers de ce quartier en face de l’émeute : le 30 avril, il fut porté aux côtés des insurgés par la sympathie naturelle qu’il nourrissait pour la Commune. Son adhésion fut toute sentimentale. Il fit battre la générale et s’efforça de rassembler des hommes armés. Lors de la répression, il fut arrêté, et le conseil de guerre de Lyon le condamna, le 13 décembre 1871, à deux ans de prison. Il fut libéré à Avignon le 7 mars 1874.

Au début de janvier 1881, fut fondé à Lyon le groupe du Drapeau rouge, noyau de la « fraction abstentionniste du Parti ouvrier ». Pratiquement, il s’agissait d’une organisation scissionniste dont les adhérents « peuvent appartenir à l’école socialiste de leur choix », mais étaient tenus de verser une cotisation de 30 centimes et s’engageaient à ne jamais participer à un vote (les cartes électorales étant vérifiées après chaque scrutin). À la fin de l’année, Déamicis fut membre du groupe du Drapeau rouge.

Le 5 octobre 1881, il occupa le secrétariat de la réunion des deux groupes du 6e arrondissement tenue au café de l’Helvétie et dont il demanda la fusion. Vers cette même époque, il avait été accusé par des membres du comité de l’alliance socialiste (dont un certain Soubie) de travailler pour la police, ce qui avait entraîné la formation d’une commission d’enquête — formée de Boriasse, Bony et Guichard — dont le rapport avait été remis au compagnon Joseph Bernard.

A l’automne 1881, avec notamment Boriasse, Dupuis et Aubernet, il était membre de la section des Brotteaux de la Fédération révolutionnaire de l’est qui regroupait les anarchistes de la région. Il assumait le secrétariat de la section.

À la suite des arrestations conduisant au procès des 66 (voir Toussaint Bordat), il fit partie de la commission de répartition des secours aux familles des détenus politiques. Il résidait alors au 159 rue Duguesclin.


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