La veuve Pallait (orthographié aussi Pallais et Pallet) participait dans les années 1880 aux réunions du groupe anarchiste féminin de Lyon (groupe Marie Ferré) où elle amenait parfois les ouvrières qui travaillaient avec elle. Elle hébergeait également Louise Michel lors du passage de cette dernière dans la région.
Au milieu des années 1880 elle était maitresse dévideuse rue Saint-Clar, quartier de la Croix Rousse, dans un appartement comprenant 3 pièces (un atelier de dévidage, une chambre à coucher et une cuisine). Le 24 février 1887, suite aux attentats contre le Palais de justice, l’atelier où elle se trouvait avec son associée Jeanne Julliard (37 ans) qui partageait ses idées et les ouvrières Mariette Putteau (18 ans), Louise Archet (30 ans) et Marie Lauraget femme Saunier (31 ans) avait été l’objet d’une perquisition. La police y avait saisi une lettre datée du 9 juillet 1883 du compagnon Claude Bernard incarcéré à Clairvaux, une lettre datée du 15 février 1884 du compagnon Lemoine incarcéré à la prison Saint-Paul, deux lettres de Louise Michel (26 janvier et 14 juin 1886), une lettre du 22 novembre 1886 du compagnon Jean Louis Polo de Vienne (Isère) et une carte de visite au nom de Cyvoct. La police avait également constaté la présence dans la chambre à coucher de divers exemplaires des journaux Le Révoté et La Lutte sociale et de photographies de Louise Michel, de Cyvoct, de Blanqui, de Bernard et de sa compagne l’une des sœurs Madinier.