A l’été 1884 Grandhomme était soldat à la 23e section au Fort de Vincennes et participait avec un autre soldat (le caporal Burette) aux réunions du Groupe anarchiste de Charonne Le Drapeau noir où il venait notamment chercher la brochure A l’armée (8 pages) signée du Comité exécutif. Ces soldats avaient également l’intention, de tenir à Vincennes en août une « réunion anarchiste de militaires » à laquelle ils avaient invité le groupe Le drapeau noir.
Toujours signalé dans les réunions en octobre, il y avait lu l’article suivant pour publication dans le n° 2 de Terre et Liberté :
« Nous, qui sommes écrasés sous cette servitude inique, qu’on appelle le service militaire, protestons avec indignation contre l’odieux assassinat soi disant légal de notre frère Quesnel. Que le sang de cette nouvelle victime de la tyrannie bourgeoise retombe sur la tête des assassins. Nous prenons en main sa vengeance et déclarons qu’au jour de la grande revanche prolétarienne, les bourreaux à épaulettes subiront la peine du talion. Nous espérons que tous nos frères, les esclaves à culottes rouges, s’associeront à notre protestation actuelle et à nos représailles futures.
Un groupe d’anarchistes militaires de Paris ».
Fin novembre à une réunion du groupe tenue 8 rue Vitruve, il fut chargé avec Burette de rédiger une lettre signée “Un groupe de soldats anarchistes” et destinée à être lue lors d’une réunion publique (salle Levis ?) où Burette fut arrêté.
Il semble que Lucien Guérineau, avec lequel il était lié, faisait à la même époque une période militaire à la caserne des Invalides où il diffusait également la brochure A l’armée.