Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LARDET (fils)

Paris
Article mis en ligne le 8 octobre 2017
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Lardet (fils), ancien secrétaire des Jeunesses collectivistes dont il avait été exclu, était au printemps 1881 membre du groupe L’Alliance anarchiste qui se réunissait chez le marchand de vin Devès rue de Ménilmontant, dont l’animateur était Rebourg (ou Rebours) et dont faisaient entre autres partie Vaugeois, Delhomme et Gérard.

En juin 1881, suite à la dissolution de L’Alliance, il fit partie du nouveau Groupe anarchiste de Belleville, qui comprenait 7 membres et où il aurait été désigné sous le nom “Numéro 2”. En juillet il déménagea au 21 rue Bisson. En août 1881, il aurait, selon un indicateur, cessé de participer aux réunions de ce groupe. A l’automne suivant, il faisait partie semble-t-il d’une nouveau groupe, La Jeune anarchie parisienne qui se réunissait toujours rue de Ménilmontant.

Avec Vaugeois et F. Duburf, il était membre de la commission exécutive du Groupe d’études des anarchistes Bellevilois qui avait publié un manifeste programme dans le journal La Révolution sociale (20 février 1884) où l’on pouvait notamment lire : « La question sociale, celle qui divise les exploiteurs et les producteurs en deux camps à jamais irréconciliable, n’est pas encore résolue, mais partout les travailleurs se groupent pour reconquérir le produit intégral de leur travail sur les minorités d’oisifs… Émancipation des travailleurs, abolition du patronat. Pour atteindre ce but il faut que les travailleurs s’organisent, il faut qu’ils apprennent à connaître toutes les questions qui les intéressent car l’émancipation des travailleurs ne peut être l’œuvre que des travailleurs eux-mêmes… Nous sommes convaincus que l’inégalité est la source de toute oppression ; la machine gouvernementale, l’État sous toutes ses formes politiques, juridiques, religieuses est l’instrument le plus puissant de l’oppression dont souffre la classe ouvrière. Nous combattons toute l’organisation actuelle, répudiant d’ores et déjà toute alliance avec la classe capitaliste quelconque et nous fermant avec joie toutes les portes du pouvoir, nous voulons rester Peuple… Travailler pour produire, produit pour consommer, tels sont les devoirs et les droits de tout être humain. Pour atteindre ce but, il faut que les travailleurs aient à leur disposition, les instruments de travail, qu’ils puissent arriver au complet développement de toutes leurs facultés intellectuelles et physiques, que par l’abolition du patronat, qu’ils jouissent du produit intégral de leur travail, d’esclaves qu’ils sont aujourd’hui il faut qu’ils deviennent des hommes. Nous sommes donc communistes et anarchistes ».


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