Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ROUSSET, Jules, Louis, Étienne « SAINT MARTIN »

Paris — Bruxelles — Londres
Article mis en ligne le 21 septembre 2017
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Signalé dans les réunions en 1889 du groupe La Sentinelle de Montmartre rue de Clignancourt — époque où il aurait déserté et serait passé à l’étranger —, puis en 1891 — notamment celles du Cercle anarchiste international de la salle Horel-, Jules Rousset dit Saint-Martin organisait des soupes conférences avec Brunet et Martinet. Il était membre de l’Union de la jeunesse révolutionnaire, de la Bibliothèque libre des jeunes et de la Ligue des antipatriotes.

Le 5 janvier 1892, avec une vingtaine de compagnons — dont Baudelot, Guyot, Charville et Lucas — il était allé perturber une conférence de l’abbé Garnier, salle des Mille colonnes (rue de la Gaité), sur la réintégration des sœurs dans les hôpitaux. Il demeurait alors 31 rue de Tocqueville.

Début mars 1892 il avait été l’objet d’une perquisition comme plusieurs autres compagnons suite à l’attentat contre la caserne Lobeau. A l’automne 1892 il demeurait 37 avenue Wagram.

Lors des élections législatives de 1893, accompagné d’Elisée Bastard, il était allé apposé l’affiche Le Père peinard au populo sur les murs de la proprièé de Maurice Barrès. Une vilente rixe s’en était suivie avec les amis de Bzarrès durant laquelle le secrétaire de ce dernier avait été blessé d’un coup de couteau. Poursuivis le 23 deptembre pour "coups et blessures" Rouset et Bastard avaient été condamnés à 6 jours de prison et 50 francs d’amende.

Il avait ensuite été condamné en France, expulsé de Bruxelles où il s’était réfugié, et avait gagné Londres à l’automne 1894. Il faisait ensuite des allez et retour entre Londres et Paris et selon la police se livrait à « l’estampage ».

Début février 1896, il voulait organiser dans le XVIIe arrondissement une conférence publique pour combattre les socialistes qui voulaient créer une Maison du peuple dans ce quartier et pour recueillir des fonds afin d’éditer des manifestes abstentionnistes lors des prochaines élection.

Vers le 20 août 1898, il avait accompagné Francis Prost au siège du journal Le Vélo où, la veille, un groupe de compagnons (voir Julien Sacqué) s’était rendu pour exiger un rectificatif sur le compte rendu d’une sortie champêtre le 15 août précédent où avaient été arrêtés une douzaine de compagnons. Tous deux furent violemment expulsés du local, Rousset « Les deux yeux pochés » et Prost « une longue balafre su le coté du front ».

En 1900 il était l’un des animateurs avec Sacleux de la Bibliothèque libertaire du XVIIe arrondissement. Toutefois à l’été 1900 il aurait été écarté de la bibliothèque par ses camarades qui le jugeaient trop « compromettant ».


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