Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALANDI POMER, Martin

mort le 12 septembre 1973 — MLE — CNT — Valence (Levant) — Paris
Article mis en ligne le 30 mars 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Militant de la CNT à Valence, Martin Alendi Pomer a été membre pour la CNT du Conseil de l’économie de Valence avec Domingo Torres et Higinio Noja Ruiz. Ce conseil formé en novembre 1936 sera à l’origine les 1er et 4 décembre de la promulgation de normes régulatrices obligatoires (Bases reguladoras de incautaciones, colectivizaciones, control e indistrias libres) régissant la collectivisation et le logement socialisé. Partisan de la participation de la CNT au gouvernement central, il fut ensuite sous secrétaire d’État au commerce du ministre cénétiste de l’économie Juan Lopez Sanchez.

Il y a sans doute identité avec le Alandi qui en 1947 défendait à Marseille les thèses de la CNT dite « politique ».

Au milieu des années 1960 il était à Paris le vice secrétaire de la commission coordinatrice du groupe Los Amigos de la CNT dont le secrétaire était Antonio Barranco Hanglin, groupe de tendance « collaborationiste » et, semble-t-il, défendait les accords passés entre d’anciens militants de la CNT et les syndicats verticaux franquistes (affaire des « cincopuntistas »).

Dans une lettre adressée à César Lorenzo en janvier 1970, Martin Alandi justifiait ainsi ses positions “collaborationnistes” : “L’entrée de la CNT et de la FAI au gouvernement fit une mesure nécessaire pour leur propre défense et pour la consolidation des réalisations confédérales. On avait laissé passer les moments propices à une expansion révolutionnaire véritable et efficace ; pire encore, hélas ! Il avait fallu se résigner à les laisser passer… et ceci fut la conséquence logique de la plus grave, fondamentale et incompréhensible erreur : avoir ignoré ou refusé d’aborder le problème de la lutte pour l’hégémonie dans n’importe quelle situation révolutionnaire.} »

Martin Alandi Pomer est mort le 12 septembre 1973 au sanatorium des cheminots de Ris Orangis.


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