Dictionnaire international des militants anarchistes
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BABET, Gustave, Désiré “Paul Gustave DUBOIS” ; “Paul CLERMONT” ; “Paul Gustave CHANTOISEAU”
Né à Tours le 11 avril 1860 - Cordonnier – Paris
Article mis en ligne le 10 septembre 2017
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Militant des années 1890 Gustave Babet (souvent orthographié Babé) était membre du groupe de cordonniers anarchistes avec notamment Leboucher, Capuzan, Richard et Lhermite. En 1892 il fréquentait les réunions du Groupe parisien de propagande.

Au début de l’été 1892, lors de réunions suivant la condamnation à mort de Ravachol, il avait appelé à « supprimer » Chaumartin qui avait bénéficié d’un acquittement après avoir lourdement chargé Ravachol.

En février 1893 il aurait été à l’origine de la formation du groupe anarchiste de Montmartre qui se réunissait salle Boudinot, rue des Martyrs.

Le 9 mars 1893 il avait participé avec une cinquantaine de compagnons à la « cavalcade anarchiste » en faveur de l’abstention, organisée Place de la République par Eugénie Collot (voir ce nom). Il demeurait à cette époque 61 rue Beaubourg et se rendait chaque soir dans un débit de boissons, 52 rue Chapon, où il faisait de la propagande parmi les consommateurs, en majorité des ouvriers menuisiers. Il se vantait d’avoir été un intime de Ravachol.

A l’automne 1893 il avait été hébergé 101 rue Bolivar chez le compagnon Gerbeau. A l’insu de ce dernier, il avait à plusieurs reprises donné à ses enfants de fausses pièces pour aller acheter des marchandises à un épicier, entraînant la convocation au commissariat de Gerbeau. Suite à cette convocation Gerbeau s’était disputé et battu avec Babet. Fin 1893 il était en détention - à Mazas ? - après avoir été arrêté pour le vol d’une bicyclette.

En août 1896, aux cotés de Renard Georges et de Fallier, il était l’un des animateurs du nouveau groupe individualiste La Vérité qui se réunissait rue Vieille du Temple. Lors de la première réunion du groupe, tous trois avaient exposé leur but : “combattre l’autorité des chefs d’écoles anarchistes”.
A l’automne 1900 la police signalait qu’il état écroué à Versailles.

Inscrit au début des années 1900 à l’état vert n°2 des anarchistes disparus et/ou nomades, puis à l’état n°4 (avril 1904), il était signalé en 1909 circulant dans la région de Meaux (Seine-et-Marne) en direction de Paris où vers le printemps il demeurait 4 rue de Belleville.


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