Alfred Pichon avait été fiché au milieu des années 1890. En 1894, venant de Romans, il résidait à Valence depuis quelques mois. Il était en relations avec de nombreux compagnons dont Benevise, Petit et Orfei et était considéré par la poice comme « un fanatique dangereux ». Le 17 janvier 1897 il avait été avec Palais l’assesseur de la réunion tenue par Broussouloux à Romans, présidée par H. Poncin et à laquelle avaient assisté une soixantaine de personnes dont douze femmes.
Au début des années 1900 il était signalé comme ayant quitté le département et avec son frère Dorante était semble-t-il à Vienne (Isère). En septembre 1899, l’un des frères Pichon avait été à l’origine d’une manifestation à Vienne en faveur de Dreyfus.
Le 23 septembre 1899 il avait été aux côtés des frères Noyaret et de Garnier, membre du bureau de la réunion “la justice et les lois naturelles” tenue par G. Butaud au Cercle progrssiste des travailleurs à laquelle avaient assisté 150 personnes. A cette réunion il avait appelé les compagnons « à s’entendre pour former un noueau groupe d’études sociales ».
En 1901 la police le soupçonnait d’âtre le dépositaire du journal Le Flambeau (Vienne) fondé par G. Butaud.
Au début 1903, avec son frère Dorante, également cordonnier, ils avaient été chargés au printemps 1903 de monter la codonneriedu milieu libre de Vaux près de Château Thierry fondé par G. Butaud et dont enri Beylie était le secrétaire.
A cette même époque l’un des frères Pichon était considéré comme déserteur.