Jules Blanchet avait été fiché au début des années 1890 à Bourg-de-Péage. Le 18 février 1894, comme plusieurs autres militants de Bourg de Page et de Romans — dont Pierre Martin, et Claude Dalmais — il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi plusieurs exemplaires de La Révolte et du Père Peinard puis l’avait déféré au parquet. Lors de son arrestation il avait proféré des menaces accompagnées de cris « séditieux » notamment en gare de Romans lors de son transfert vers Valence où il s’était écrié « Vive la Révolution ! Vive l’anarchie ! Il faut terrasser tous les bourgeois et in en verra la fin. A bas tous les cochons de bourgeois ! ». Lors d’un premier interrogatoire, il avait revendiqué ces propos, avant de s’en excuser lors d’un nouvel interrogatoire, ce qui lui valut un non-lieu.
Début 1896 il avait été convoqué par le commissaire spécial de Valence pour li proposer de devenir indicateur sous le nom de Salvator ; on lui avait également promis une prime s’il permettait de faire découvrir quelque substance explosive chez un compagnon. Ces propositions furent dénoncées dans Les Temps nouveaux (22 février 1896).
En 1897 et au début des annaées 1900, il figurait toujours sur une liste d’anarchistes de Bourg-de-Péage.
BLANCHET, Jules, Alfred
Né vers 1870 à Chatuzangue (Drôme) — Ouvrier Galocher — Bourg-de-Péage (Drôme)