Pierre Gauthier Lavigne figurait en 1893 sur une liste des 16 anarchistes très dangereux de Grenoble où il faisait partie du groupe Les révoltés du Dauphiné. Selon la police il prenait souvent la parole dans des termes très violents et recrutait notamment des jeunes gens. Il avait été l’objet d’une perquisition en novembre 1893 au cours de laquelle la police avait saisi 16 placards En Russie, et des lettres de son frère Jean insoumis et réfugié en Angleterre.

Le 1er janvier 1894, son domicile Chemin Villebois, avait été l’objet d’une perquisition comme celui des compagnons Charles Guinet, Moïse Carré Louis Gay, François Cadeaux et la compagne de ce dernier, Elise James où la police avait saisis divers journaux et brochures anarchistes. La correspondance saisie chez Carré incitait le procureur à les poursuivre pour « association de malfaiteurs » en tentant de prouver qu’ils faisaient partie d’un groupe constitué, ce que les compagnons nièrent.

Au début des années 1900 il figurait sur une liste d’anarchistes de Bourg-de-Péage (Drôme).