Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ROMANSVILLE, André, Auguste

Né le 30 juillet 1849 à Romans — Cordonnier — Romans (Drôme)
Article mis en ligne le 22 mai 2017
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

André Romansville (ou Romans-Ville), enfant rouvé né de parents inconnus, avait fait son service milutaire en Algérie. Le 6 septembre 1872 il avait été condamné lors d’un conseil de guerre à Constantine, à 1 an de prison pour “outrages à un supérieur”.

Revenu à Romans il s’installa comme cordonnier à domicile. Il demeurait 1 Avenue Victor Hugo et était fiché comme « dangereux » au début des années 1890. Il était alors le secrétaire du groupe Terre et liberté et correspondait avec un grand nombre de compagnons dont Jean Grave, Sébastien Faure, Delalé, Pierre Martin. En 1892, il fut l’objet d’une perquisition puis poursuivi pour « association de malfaiteurs » avant d bénéficier d’un non-lieu. Chaque semaine il recevait plusieurs centaines d’exemplaires du Père Peinard et de La Révolte

Il figurait en janvier 1894 sur une liste de correspondants de journaux anarchistes — notamment Le Père Peinard — établie par la police et était considéré comme le responsable local des anarchistes qui se réunissaient habituellement au café Montlivier, rue Saint-Nicolas. Le 18 février 1894 il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi un ballot des journaux La Révolte et Le Père Peinard. Le 6 avril suivant il avait été l’objet d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi 8 lettres de 1887 et 1888 qui lui avaient été adressées par un certain Raymond Visseriat qui en 1892 entra dans la police et en 1894 était commissaire de police à Nice.

A l’automne 1896, dans les colonnes des Temps nouveaux, il annonçait que, ne trouvant plus de travail suite aux tracasseries policières, il allait « partir sur le trimard et vendre dans les campagnes des brochures et ouvrages anarchistes ». A cet effet, il demandait aux compagnons de lui envoyer brochures et autres ouvrages.

En 1901 il était à Saint-Agnan en Vercors puis l’année suivante à Saint-Jean en Royans (Drôme). Il fut rayé des listes d’anarchistes au début des années 1900.
Il s’agit vraisemblablement du Romans-Ville qui en 1905 paricipa au congrès de fondation de la SFIO de Drôme-Ardèche.


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