Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BLASCO FERRER, Eleuterio

Né le 20 février 1907 à Foz Calanda (Teruel) — mort le 29 juin 1993 — Sculpteur & Peintre — MLE — CNT — Teruel (Aragon) — Paris
Article mis en ligne le 30 mars 2017
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
E. Blasco Ferrer (1976)

Eleuterio Blasco Ferrer était né dans une famille très pauvre où ses parents chiffonniers ramassaient des vieux vêtements, espadrilles et peaux de lapins qu’ils échangeaient contre de la quincaillerie qu’ils vendaient ensuite avec un âne dans les villages alentours. A l’âge de 14 ou 15 ans il accompagnait ses parents et chantait dans les rues ramassant quelque argent qu’il utilisait pour acheter du papier et pouvoir dessiner. Il collectionnait également les vieilles boites de conserve qu’il sculptait en petites figurines.

N’ayant pas suffisamment d’argent pour payer des études, il avait fugué jusqu’à Saragosse avant d’être ramené chez ses parents, puis de nouveau était parti pour Barcelone où à force de sacrifice il parvint à s’inscrire aux Beaux arts.

En 1930 il participait à sa première exposition collective, bientôt suivie par des expositions à Barcelone en 1931, 1933 1934, la première à Teruel en 1933 et à Madrid. Parallèlement il collaborait à l’illustration de nombreux titres de la presse anarchiste dont Orto, Tiempos Nuevos, Tierra y Libertad… Pendant la guerre, il fut milicien de la culture sur le front et eut à souffrir des persécutions des staliniens.

Affiche 1936 ou 1937 (E. Blasco Ferrer)

Passé en France lors de la Retirada, il fut interné aux camps de Vernet et de Septfonds avant d’être envoyé dans une compagnie de travailleurs étrangers pour travailler à Bordeaux dans une usine d’explosifs. En 1941 il vivait à Marseille avec Bejarano et le peintre Antonio Casanovas et en 1942 était, pour la première fois, exposé à Paris.

A la Libération il allait s’installer à Paris où malgré de grandes difficultés, il continuait de peindre et sculpter. En février — mars 1947 il participait à la grande exposition collective d’art organisée par la CNT à Toulouse et Paris et commençait à exposer régulièrement dans des galeries parisiennes (Bosch en 1948, Lambert en 1950).

Après son retour en Espagne il résidait dans les années 1980 à Barcelone où il était reconnu comme un grand céramiste, peintre et sculpteur réaliste et expressionniste influencé parfois par le surréalisme et fortement marqué par une inclinaison sociale.

E. Blasco Ferrer dont de nombreuses œuvres sont exposées au Musée de Molinos (Teruel), est mort à Alcaniz (Teruel) le 29 juin 1993, quelques mois après avoir fait donation de sa sculpture Don Quijote à la mairie de Molinos.

Œuvre : Sculptures : — El forjador de arte ; La mujer de la rosa ; Mi padre con el pañuelo a la izquierda ; Pau Casals ; Maternidad ; El heroe ; El calvario negro ; El niño abandonado ; Guitarista ciego ; Los ultimos suspiros de Don Quijote ;

Peintures : — Maternidad ; Paraiso del Maestrazo ; La muchacha del pajaro ; La ofranda ; Las abuelas y el niño.


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