Eugène Bompeix demeurait 16 rue de Paris à Ivry. Le débit de vins d’Eugène Bompeix était tenu pendant la journée par sa femme, lui-même travaillait depuis 1889 dans une usine métallurgique d’Ivry.
C’était chez lui que se réunissaient tous les samedis, les anarchistes d’Ivry et de Vitry. Il assistait et prenait part aux discussions.

Bompeix figurait sur une liste d’anarchistes du département de la Seine au 26 décembre 1893 et sur une autre, établie par la Préfecture de police le 20 février 1894.

Le 30 juin 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener à l’encontre de Bompeix. M. Poggi, commissaire de police d’Ivry procéda, le 1er juillet à l’arrestation de cinq anarchistes tant à Vitry qu’à Ivry. A 4h45 du matin, il se présenta au domicile de Bompeix. La perquisition ne donna aucun résultat et celui-ci fut conduit au commissariat. Lors de son interrogatoire il nia « s’occuper en aucune façon de politique », ni ne fréquenter les réunions publiques. Le 3 juillet, il fut incarcéré à la prison de Mazas et libéré le 5 juillet. Une pétition des commerçants et habitants d’Ivry fut adressée au juge d’instruction pour le soutenir.
Le 29 juin 1895, le juge d’instruction délivra une ordonnance de non-lieu concernant l’inculpation d’association de malfaiteurs.

Bompeix figurait sur une liste de vérification des anarchistes de banlieue établie le 31 octobre 1896 par la Préfecture de police.