Demeurant 32 Cours de la Liberté, Jean-Marie Dupoisat était membre de la fédération révolutionnaire de la région de l’est qui regroupait la plupart des anarchistes lyonnais. Il fut l’un des signataires, le 8 mars 1881, du Manifeste des révolutionnaires socialistes lyonnais adressé aux différents congrès régionaux du Parti ouvrier. Dans ce manifeste qui allait consommé la ruture entre socialistes et anarchistes, les signataires s’affirmaient « adversaires de toute autorité et de toute candidature réactionnaire, républicaine ou même collectiviste. » Secrétaire de la section socialiste révolutionnaire de La Guillotière, il aurait collaboré aux divers organes publiés par les anarchistes lyonnais dont Le Droit social (24 numéros du 12 février au 23 juillet 1882) et L’Étendard révolutionnaire (12 numéros du 30 juillet au 15 octobre 1882). Suite aux manifestations de Montceau-les-Mines et aux attentats commis à Lyon en octobre 1882, il était arrêté le 19 novembre avec de nombreux autres militants de la Fédération, et était impliqué dans le Procès des 66 (voir Toussaint Bordat) qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883. Prévenu de la première catégorie, il fut condamné le 19 janvier à un an de prison, 100f d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civils. En appel la peine était réduite à huit mois de prison, 50f d’amende et cinq ans de privation des droits. A sa libération Duproisat aurait cessé de militer.
DUPOISAT (ou DUPOIZAT), Jean-Marie
Né le 20 mai 1849 au Bois d’Oingt (Rhône) — Ouvrier cordonnier — Lyon (Rhône)