Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GIMENEZ (ou JIMENEZ), Antonio

Mort le 6 novembre 1929 — Espagne — France
Article mis en ligne le 16 octobre 2016
dernière modification le 15 juillet 2024

par R.D.

Persécuté par le gouvernement de Primo de Rivera, Antonio Gimenez (ou Jimenez) était passé en France où il fut arrêté à Versailles le 14 mai 1927 pour « recel de vol de couverts » trouvés chez lui. Il était l’objet d’un mandat d’arrêt international suite à une attaque à main armée d’un train commis le 1er septembre 1922 (en Espagne ?) et lui valant une demande d’extradition demandée du gouvernement espagnol.

Ecroué à La Santé il fut condamné le 3 novembre 1927 à 2 ans de prison et à l’expulsion à l’issue de sa peine. Le 27 avril lors du procès de l’affaire de l’incursion armée en 1926 de Francesc Macia en Catalogne — où il était accusé d’avoir fourni à ce dernier des armes pour lutter contre la dictature de Primo de Rivera — il fut condamné à une année supplémentaire, puis en appel le 28 juin à 2 ans de prison, 5 ans d’interdiction de séjour et 100 francs d’amende.

Transféré à Fresnes où il commença à montrer des signes de maladies, il fut envoyé fin octobre 1928 à la prison de Loos où son mal s’aggrava. Après 70 jours de souffrance et de refus, il fut enfin admis le 10 janvier 1929 à l’infirmerie de la prison où son mal empira — ses jambes enflaient et noircissaient — et où il ne parvint pas à obtenir un transfert à l’hôpital auquel s’opposa le médecin chef de la prison qui lui fit une saignée des deux jambes. Le 12 juin 1929 il était transféré à l’hôpital de Lille où il fut amputé des deux jambes. Son cas avait été pris en charge par le Comité de défense sociale et Maître Henry Torrès.

Antonio Gimenez, après une longue agonie, décédait le 6 novembre 1929 et était inhumé à Lille où le compagnon Bouche prononça un petit hommage. Le CDS mena par la suite une campagne pour le renvoi du médecin chef de la prison de Loos.


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