Ramon Martret avait été à l’école jusqu’à l’âge de 15 ans. Il fréquenta la bibliothèque de l’école industrielle et était membre de l’Ateneo Faros. Militant du syndicat CNT du bois depuis 1917, il fut à plusieurs reprises emprisonné et occupa divers postes au syndicat de sa branche.

Pendant la guerre et la révolution il fut soldat dans la 26e Division (Durruti) puis occupa un poste de responsabilité dans l’industrie collectivisée du bois à Barcelone.

Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps, puis enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers, sans doute sur les fortifications de la Ligne Maginot. Fait prisonnier à Amiens le 21 mai lors de la percée allemande du printemps 1940, et après un passage par le camp de triage de Trèves, puis dans un camp à Nuremberg et à Monsbourg, il fut déporté le 6 août 1940 au camp de concentration de Mauthausen (matricule 3.245) dont il ne sera libéré qu’en mai 1945.

Rapatrié en France il s’installa à Béziers où il continua de militer à la CNT et à La Fédération espagnole des internés et déportés politiques (FEDIP). Au début des années 1960, il demeurait 26bis rue du Maréchal Foch et était le secrétaire de la Zone 6 (Aude, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales) de la FEDIP et collaborait à son organe Hispania. Il fut délégué à divers congrès et fut également le secrétaire de la Colonie espagnole de Béziers.

En mai 1975, sa compagne, Rufina Celaya (née en Euskadi) décédait lors d’un accident de voiture où lui même et le compagnon José Martinez avaient été blessés.

Ramon Martret est décédé à Béziers fin 1991 ou début 1992.