Né dans une famille paysanne dont le père, militant des Jeunesses libertaires (FIJL) emprisonné en 1933 lors d’une grève, puis volontaire dans l’armée républicaine, fait prisonnier à la fin de la guerre et condamné deux fois à mort avant que les peines soient commuées, Germinal Sanchez Sola — dont le curé avait barré le prénom Germinal pour le remplacer par celui de José — avait gagné encore très jeune Madrid avec ses frères et sœurs afin de se rapprocher de la prison où était incarcéré leur père. Vers 1946, à l’âge de 10 ans, il avait commencé à travailler dans un salon de coiffure, puis à l’âge de 12 ans dans une poissonnerie.
A la libération de prison de son père vers 1956, toute la famille était parti pour le Maroc à Rabat où Germinal découvrit pour la première fois l’existence de la CNT et où il apprit également la raison pour lesquelles son père avait été emprisonné. C’est au Matoc que Germinal qui n’avait pas fréquenté les écoles, apprit à lire grâce au compagnon Rafael Salcedo Quisquijia qui lui apprit également le métier d’horloger. Il milita alors à la CNT du Maroc, se maria en 1959 et alla résider chez sa belle famille à Alger jusqu’à l’indépendance en 1962 où il fut rapatrié en France. Il alla d’abord à Toulouse au 4 rue Belfort, siège de la CNT, puis s’installa à Villeurbanne où il allait travailler dans divers usines.
En 1968 il tenta avec d’autres jeunes compagnons de relancer la CNT française de la région lyonnaise. Pendant plusieurs années il eut 3 cartes syndicales : la CNT espagnole, la CNT française et la CGT dont il fut pendant 14 ans le délégué du personnel de son entreprise. Dans les années 1970, il fréquenta régulièrement les réunions tenues au local du 13 rue Pierre Blanc autour notamment des compagnons Germa Failla et Mimmo Pucciarelli qui le considérait comme « un frère aîné » et participa à la vie du collectif libertaire lyonnais.
Germinal Sanchez Sola, qui avait divorcé au milieu des années 1980 et s’était remarié en 1986 avec une Equatorienne, est décédé à Lyon en juillet 2000.