Après avoir été scolarisé dans une école franciscaine jusqu’à l’âge de 13 ans, Fernando Gaimundi Oliveros, avait commencé à apprendre le métier de forgeron aux cotés de son père. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, alors qu’il était encore mineur, son père s’opposa à son adhésion aux Jeunesses libertaires (FIJL) et à son engagement comme milicien et le fit entrer dans le corps du train « pour au moins y acquérir des notions de mécanique ». Après l’évacuation de Caspe le 13 mars 1937 il s’enrôla dans la 121e Brigade de la 26e Division (Colonne Durruti).
Passé en France le 10 février 1939 lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps. A la Libération il se trouvait à Bagnères-de-Bigorre et en vers 1947 arrivait à Gaillac où il adhéra à la FL-CNT. Il travaillait alors comme forgeron au barrage de Rivières (Tarn) et était alors très lié au compagnon Joaquin Gil Mir avec lequel il avait combattu dans la 26e Division. Après la mort de ce dernier en juin 1980 il offrit la sculpture Quijote de la Mancha montando en su caballo Rosinante afin de la placer sur sa tombe mais que, pour des raisons de sécurité de l’œuvre, la famille refusa.
En janvier 1951, souffrant de la solitude de l’exil, il décidait de rentrer en Espagne et après fin 1950 avoir donné ses livres à un compagnon originaire de Caspe à Bagnères-de-Bigorre, retournait à Caspe où, après 14 années, il retrouvait sa famille.
Atteint quelque temps après d’une maladie du tympan et d’une insensibilité du visage accompagnée de vertiges, il allait alors se consacrer à la sculpture sur fer et être l’auteur d’une importante œuvre de sculptures expressionnistes puis proche du cubisme (Homenage al tambor, El minero, Simulacro de la libertad, Acrata, Explotacion, El Limpabotas, Mdestia real, El segador, Postguerra, Dolor de cabeza, Sambenito, Mujer, Quijote, El avaro, Amantes, Pensador, El Camarero, Arlequin, Guiño, Tauromaquia, Flor del fango, Don Quijote de la Mancha sobre Rosinante, Atleta con antorcha, Dansa II…, ainsi que des bustes de Joaquin Costa — plaza de Aragon à Caspe — et de José Maria de Ambareda.). Suite au décès en juin 1980 de Joaquin Gil Mir avec lequel il avait combattu dans la Colonne Durruti, il réalisa pour honorer sa mémoire, une sculpture le représentant, un genou à terre, tenant dans sa main droite la flamme de la liberté et dans la main gauche le livre de la justice.
A partir de 1966 il fut l’objet de plus d’une cinquantaine d’expositions tant en Espagne (Madrid, Valence, Valladolid, Grenade…) qu’à l’étranger (Paris, Chcago et en 1999 Gaillac).
Après la mort de Franco, il participa avec notamment avec Gambau à la reconstruction de la CNT à Caspe et collabora notamment en 1979 à Acción libertaria (Saragosse).
Fernando Gamundi est décédé à Caspe en 1993.