Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MARRACINI, Mauricio

Né à Pistoia le 28 décembre 1854 — mort le 2 mars 1906 — Coiffeur — Pistoia — France — Lugano
Article mis en ligne le 18 juillet 2016
dernière modification le 23 juillet 2024

par Gianpiero Bottinelli, ps

Mauricio Marracini (parfois orthographié Marraccini) avait été condamné à plusieurs reprises à Pistoia : 6 mois de prison pour « coups et blessures », le 13 février 1883 ; 10 mois de prison et une amende de 1500 lires le 23 août 1884 avec d’autres compagnons pour « menaces de destruction de l’ordre monarchique » ; 4 mois de prison et 50 lires d’amende pour « offenses à la loi et délits de presse ». Il s’était alors (octobre 1884) réfugié à Lugano avec le compagnon Giuseppe Manzini. Il y fut membre de la rédaction du journal Il Lavoro jusqu’à sa démission en mars 1888 avec Isaia Pacini et Francesco Innocenti.

Le 23 mars 1890, avec Pacini, Colombo Rovaglioli, Antonio Fraticcioli, Achille Rosa, Angelo Mamoli, Antonio Visano, Alfonso Benvenuti, Argante Vecchi, Giuseppe Righetti, il fut l’un des délégués du Tessin à la réunion anarchiste tenue à Capolago où il fut discuté la nécessité d’un appel à la grève générale pour le 1er mai et la rédaction d’un appel aux ouvriers condamnant sévèrement les thèses républicaines et sociales réformistes de Costa. Cette même année, il fut l’un des 72 signataires d’un manifeste de Malatesta en faveur de l’abstention.

Le 11 janvier 1891, aux cotés de Pacini, Panizza, Mario Paoletti, Amilcare Cipriani, Antonio Gagliardi, Giuseppe Bianchi, il fut l’un des délégués de Lugano au congrès anarchiste tenu à Capolago où fut fondé le Parti socialiste anarchiste révolutionnaire. Il était également membre du cercle Humanitas fondé à Lugano en 1891 et où, lors du 1er mai, il prit la parole, avec notamment Panizza, et appela à la révolution sociale.
Suite à une condamnation par contumace à 1 an de prison en Italie, il fut arrêté à Lugano début décembre 1891 mais fut libéré à la fin du mois après que la demande d’extradition ait été rejetée.

Le 14 août 1894 il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion de France à lui « notifier en cas de découverte ».

En janvier 1900 la douane avait saisi un paquet de journaux anarchistes qui lui avait été adressé. Le 1er mai 1901 il défila derrière le drapeau noir à Lugano lors de la manifestation et en 1902 était toujours signalé comme anarchiste par la police. L’année suivante il collabora avec L. Bertoni lors d’un débat.

Il Risveglio (10 mars 1906) annonça son décès survenu le 2 mars.


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