Fils de journaliers, Antonio Zapata Córdoba avait suivi entre l’âge de cinq et neuf ans l’enseignement de l’école rationaliste fondée par les mineurs de La Union (Murcie), puis devenu orphelin de père, avait du quitter l’école pour les durs travaux des champs.
A l’âge de douze ans il avait émigré à Barcelone où il travailla dans une fabrique de boucles de ceintures puis sur les chantiers de construction où il allait apprendre son métier de maçon et adhérer à la CNT. Arrêté à la fin de 1930, suite aux protestations contre l’exécution de Fermin Galan, il allait participer aux Groupes de défense, aux comités pro-presos et à la fondation de l’Ateneo libertaire de Gracia dont il sera plusieurs années président. Il a été à plusieurs reprises emprisonné (dont en 1934) et après la grande grève des tramways partira pour Puigcerda.
En juillet 1936 il avait participé aux combats à Barcelone puis s’était enrôlé dans la Colonne Durruti. Renvoyé à l’arrière, il fut membre au nom de la CNT de la Commission de contrôle de la propriété immobilière, poste dont il démissionnera lorsque Taradellas refusera la municipalisation du logement. Il s’était alors enrôlé dans un bataillon de fortifications sur le front de l’Ebre, puis avait été nommé ensuite Commissaire dans l’Armée de l’est.
Exilé en France lors de la Retirada il fut interné dans divers camps (Saint-Cyprien, Barcares, Argeles) puis était allé travailler d’abord à Poitiers et à partir de septembre 1940 à Font Romeu où il restera plus de vingt ans.
Après la scission du Mouvement libertaire espagnol en 1945, il avait pris position pour la tendance dite collaborationniste et sera pendant des années délégué de frontière à Font Romeu. A partir de 1960 il s’était installé à Toulouse.
Après la mort de Franco il voyageait souvent à Barcelone avec sa compagne Ana Maria Cruzado Sánchez et avait participé entre autres à la célébration du centenaire de Durruti. Il était alors membre de la CGT. Il collabora à divers titres de la presse libertaire dont Boletin Amicale Durruti (à partir de 1995) et CNT (1981).
Antonio Zapata Córdoba est mort à Toulouse le 13 janvier 2000 et a été incinéré au cimetière de Cornebarrieu.