Francisco Foyo Diaz (parfois orthographié Foyos) dit Pachin avait commencé à militer à la CNT de Bilbao où il exerça diverses responsabilités. Puis après l’avènement de la république il s’était installé à Saragosse où son militantisme lui valut d’être emprisonné à plusieurs reprises.
Début 1936 il était le président du syndicat CNT de la construction de Saragosse et en mars, aux cotés notamment de M. Abos, avait participé à une négociation avec les représentants du patronat et des partis politiques pour trouver un accord sur le chômage.
Lors de la révolution, il fut nommé en octobre 1936 membre du Conseil d’Aragon comme délégué à l’ordre public. En janvier 1937 il fut nommé membre de la junte de sécurité formée à Caspe. Après l’offensive stalinienne des troupes de Lister contre l’Aragon libertaire, il fut détenu à Caspe en novembre 1937.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps. Pendant l’Occupation il fut arrêté et interné le 12 août 1942 au camp du Vernet d’Ariège d’où le 27 mai 1944 il fit partie d’un convoi de déportés vers l’Allemagne. Le 27 mai 1944, il parvenait à s’évader du tain qui le menait en déportation, mais était repris et incarcéré à la prison de Feldkirch (Autriche) près de la frontière Suisse et dont il fut libéré en mai 1945. Rapatrié en France, il s’installa à Toulouse, adhéra sans doute à la CNT dite collaborationniste et en janvier 1948 il fut l’un des signataires de l’appel pour un Parti Libertaire initié par H. Martinez Prieto.
Francisco Foyo Diaz, qui était membre de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP) et avait été l’un des fondateurs de l’Amicale du camp du Vernet, est décédé à Toulouse le 21 octobre 1977.