Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ACHER (ou ASHER), Juan Bautista “SHUM” ; “EL POETA” ; “EL ARTISTA DE LAS MANOS ROTAS” [Alfonso VILA FRANQUESA]

Né en 1896 à San Baudilio de Llobregat — mort le 25 août 1967 — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne) — Mexique
Article mis en ligne le 17 mars 2007
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
J. B. Acher “Shum”

Militant dès son adolescence, Juan Bautista Acher (ou Asher) — dont le véritable nom était Alfonso Vila Franquesa — était un partisan de l’action violente (avec Elias, Vila, Lerida, Sanchez Rojas…). Membre du groupe de V. Sales il avait participé à de très nombreux attentats. Le 17 mars 1921 avec P. Sanchez Rojas et Marimon il participait à l’attentat contre le dirigeant carliste S. Aglada qui était blessé. Le 24 mars avec J. Perez et P. Vandelos il préparait un attentat contre une cérémonie religieuse organisée par les Somaten ; ils n’arrivaient pas sur le lieu de la cérémonie, leur taxi ayant pris feu devant un garage, mais parvenaient à s’enfuir tandis que la police arrivait et découvrait la bombe. Le 2 (ou le 10 ?) mai, alors qu’il préparait une bombe, Acher perdait une main dans l’explosion qui détruisait l’atelier clandestin de R. Benavent. Arrété, Juan Bautista Acher fut condamné en novembre 1922 à 30 ans de prison pour “fabrication d’explosifs” et à la peine de mort pour l’attentat du 17 mars qui n’avait fait aucune victime. La peine fut confirmée en appel dix huit mois plus tard mais, à la suite d’une vigoureuse campagne (en particulier dans Solidaridad obrera) en Espagne, et en France dans Le Libertaire — Comité pro Acher auquel participèrent entre autres Gérard de Lacaze Duthiers, Han Ryner, Séverine, Simone Willisek, Brutus Mercereau… —, sa peine de mort fut commuée.

C’est à la prison d’El Dueso qu’il apprenait le dessin et la peinture et commençait sous le nom de Shum à illustrer de nombreuses revues libertaires.

Libéré en 1931, à la suite de la proclamation de la République, et semble-t-il après avoir reçu la visite de Pedro Vallina et de Juan Peiro, il se consacrait entièrement à la peinture et semble-t-il, cessait tout militantisme.

Exilé au Mexique après la guerre civile, il y a gagné une certaine renommée en tant que peintre, et était toujours considéré comme un libertaire. Il y meurt à Cuernavaca le 28 août 1967.


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