Ancien membre des équipages de la Flotte (février 1897-mars 1902), Jean-Michel Le Moing était entré comme forgeron à l’arsenal de Lorient où il était domicilié 88 rue de Merville. Signalé dès 1904 comme l’un des principaux militants libertaires, il étaut membre de la Jeunesse syndicaliste et du groupe théâtral libertaire.
Entre 1905 et 1908 il tint des rôles dans plusieurs pièces antimilitaristes et notamment Le Bétail, Le Permissionnaire et La Première salve où dans cette dernière, des soldats allemands et français fraternisaient, levaient la crosse en l’air en chantant le couplet « interdit » de l’Internationale.
Le 19 mars 1905, lors d’un meeting antimilitariste, la police signalait qu’il était le porteur d’une pancarte portant les mots A bas les bourreaux ! Vive la révolution ! Les libertés ne se mendient pas, elles retranchent ! Exigeons ce que nous voulons ! .
En 1909 il était le délégué du syndicat réuni des travailleurs de l’arsenal à la Bourse du travail et était fiché comme « libertaire dangereux ».
Au début des années 1910 il demeurait rue du Petit Bat et était le secrétaire du Comité de défense sociale (CDS) dont étaient entre autres membres Ihuel, Trevennec, Le Levé, Hemery, Derrien, Inkermann et Mormeau. Il était également avec F. Le Levé et Fouyer l’un des diffuseurs locaux des Temps nouveaux.