Dictionnaire international des militants anarchistes
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BEAULIEU, Émile, Pierre, Marie, Armand “HUBERT”
Né le 8 novembre 1879 à Saint Servan (Ille-et-Vilaine) - Prote d’imprimerie – FCR – Paris
Article mis en ligne le 1er avril 2016
dernière modification le 7 septembre 2023

par Guillaume Davranche, ps

En mars 1910, Hubert Beaulieu était membre du Groupe révolutionnaire des écoles, à Paris, et adhérait à l’idée de Gustave Hervé qu’il fallait créer un Parti révolutionnaire associant toutes les tendances (socialistes, anarchistes et syndicalistes) partisanes de l’action directe.

En septembre 1910, il participa à la réorganisation du Libertaire (voir Pierre Martin). Le 13 novembre lors d’une réunion tenue 70 rue des Archives et à laquelle assistèrent entre autres Ruff, Combes, Peronnet, Goldsky et Rivais, il fut un des cofondateurs de la Fédération révolutionnaire communiste (FRC) et en décembre avait lancé un appel pour la formation d’un groupe révolutionnaire dans les XIXe et XXe arrondissements.

Le 10 décembre 1910, lors d’une réunion de la Fédération, il avait notamment déclaré : " En dépit des lois nouvelles frappant les saboteurs et les apologistes du sabotage, la Fédération communiste continuera de préconiser l’action directe comme seule efficace pour obtenir gain der cause au prolétariat en révolte”.

En janvier 1911 il avait été l’organisateur d’une fête tenue rue Boyer au profit du Libertaire.

Le 10 avril 1911, il fut désigné avec Auguste Dauthuille, Pierre Martin et André Schneider, pour faire partie du comité fédéral de la FRC.
Néanmoins il continuait semble-t-il d’être influencé par l’hervéisme car, le 25 mai, lors d’une conférence sur « dictature et révolution » au Foyer populaire de Belleville, 5, rue Henri-Chevreau, à Paris 20e, il défendit des options collectivistes qui hérissèrent l’auditoire.

Il se lança ensuite dans la fondation d’un bimensuel, Le Pamphlet du vieux Diogène (n°1, 8 juillet 1911) qui n’eut que 2 numéros.

Il figura, parmi d’autres, à la tribune de trois meetings de la FRC contre la guerre les 12, 27 et 30 juillet 1911. À ce sujet, Beaulieu professait assez volontiers des moyens radicaux : aux réunions plénières de la FRC du 4 juin et du 3 août 1911, il préconisa le sabotage d’une éventuelle mobilisation en détruisant les voies de chemin de fer et les postes de télégraphie sans fil. Il habitait alors au 65, rue Lepic, à Paris 18e. C’est Hubert Beaulieu qui proposa, en août 1911, de doter la FRC d’un Bulletin qui lui soit propre.

Il semble qu’il ait ensuite déménagé à Mouy (Oise). Il ne joua alors plus grand rôle au sein de la FRC.

De mars à mai 1912, il donna néanmoins sa signature au Comité antiparlementaire révolutionnaire – impulsé par la FRC – qui mena une campagne abstentionniste à l’occasion des élections municipales de mai. Ce comité rassemblait 25 personnalités anarchistes et/ou syndicalistes révolutionnaires (voir Henry Combes).


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