Dictionnaire international des militants anarchistes
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HEUDIER, François, David
Né le 30 juin 1863 au Havre - Ouvrier voilier - Le Havre (Seine-Maritime)
Article mis en ligne le 23 février 2016
dernière modification le 27 octobre 2023

par ps

François Heudier qui en 1889 avait été candidat abstentionniste aux élections législatives, demeurait Grand Quai au Havre au début des années 1890 et travaillait comme ouvrier voilier aux docks de la Compagnie générale transatlantique. Il était marié à Augustine Hébert, marchande de poissons, dont il avait un enfant. La police le qualifiait “d’anarchiste des plus violents”. Il avait fait son service dans les équipages de la flotte où il avait obtenu le grade de quartier maître torpilleur.

Le 5 mai 1890 il avait été condamné à 2 mois de prison pour avoir distribué le journal Le Producteur et "provocation à attroupement non armé" le 1er mai, peine qui fut ensuite amnistiée. Lors de la perquisition à son domicile 8 rue Saint-Jacques, la police avait trouvé un grand nombre de journaux et brochures anarchistes.

Le 6 mai 1891 il fut condamné à 1 mois pour "vol". Dans la nuit du 6 au 7 mai, la police signalait que des membres du groupe L’Expropriation avaient affichés dans le quartier de la Bourse des placards polygraphies intitulés Défense de l’anarchiste Heudier.

En juin 1891 lors d’une réunion publique avec notamment Lepiez et Bisson, au commissaire qui avait menacé de dissoudre la réunion sous prétexte qu’un bureau n’avait pas été nommé, il avait proposé à la salle d’élire comme président le commissaire ce que ce dernier évidemment refusa. Le premier venu fut alors nommé président et la réunion se poursuivit. Il était à cette époque considéré comme l’un des anarchistes locaux les plus militants.

Fin avril 1892, comme plusieurs autres compagnons, il fut arrêté préventivement à la manifestation du 1er mai. A cette époque il était abonné au journal Le Falot (Cherbourg).

Le 24 décembre 1893, pendant que les époux Ferrand se trouvaient à la messe de minuit, des cambrioleurs s’introduisirent par escalade dans leur domicile, rue des Protestants. Ils s’emparèrent de titres, de 3 montres en or, d’un service de couverts en métal et d’une paire de boutons en argent, représentant une valeur de 16.800 francs.
Le 1er janvier 1894, lors des rafles ayant suivies l’attentat de Vaillant à la Chambre des députés, il fut l’objet d’une perquisition comme plusieurs autres compagnons dont Louis Jeanne chez qui avaient été trouvées des titres volés et de la correspondance signée Heudier. La police avait également trouvé chez Heudier une liste de 29 personnes avec la somme versée par chacune, pour payer les frais de la candidature anarchiste aux législatives. Il fut inculpé pour ce vol avec Jeanne et fut condamné le 31 mai 1894 à 4 ans de prison tandis que Jeanne était condamné à 5 ans de travaux forcés.


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