Dictionnaire international des militants anarchistes
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COLAS, Philippe
Né le 11 août 1872 à Blois - Ouvrier ferblantier ou chaudronnier – Paris - Orléans (Loiret) - Blois (Loir-et-Cher)
Article mis en ligne le 3 février 2016
dernière modification le 17 mars 2024

par ps

Au début des années 1890, Philippe Colas (parfois orthographié Collas) demeurait 3 rue Chemonton à Blois. et était l’un des animateurs du groupe Toujours prêts constitué au début de l’année 1893.

Venant de Paris en septembre 1893 à la demande de Lucien Moulinier, Philippe Colas avait ouvert avec ce dernier un petit atelier de ferblanterie à Saint-Jean de la Ruelle (Orléans). Tous deux recevaient diverses publications et placards anarchistes. En novembre 1893, suite à l’apparition de placards dans les rues d’Orléans, puis suite à l’attentat de Vaillant à la chambre des députés il fut arrêté le 20 décembre avec Moulinier chez lequel il habitait.

Lors de la perquisition à leur domicile la police avait notamment saisi un carnet d’adresses lui appartenant, divers exemplaires de La Revue anarchiste et des vers composés par lui-même et par Moulinier. Tous deux furent alors poursuivis pour « association de malfaiteurs » en application des nouvelles lois de répression de l’anarchisme (18 décembre 1893). Après que la presse (notamment Le Figaro et Le Républicain orléanais du 22 décembre 1893) ait révélé que l’arrestation des deux compagnons avait eu lieu suite à une entente entre les autorités préfectorales et le parquet, que la police n’avait pu prouver que ces compagnons aient participé au collage de novembre et suite à la non rétroactivité d’une loi prise en décembre, tous deux bénéficièrent d’un non-lieu comme divers autres compagnons – dont E. Lecomte et Drion - arrêtés pour la même affaire et en correspondance avec Colas ou Moulinier.

Le 13 mars 1894, tout comme Moulinier, il était à nouveau perquisitionné sans résultat et tout comme Moulinier, déclarait avoir répudié les idées anarchistes, affirmation que les autorités continuèrent de considérer comme suspectes et entraînèrent une demande de surveillance à Blois où il devait aller se fixer.

Le 20 mars (?) 1894, alors qu’il n’était à Blois que depuis quelques jours et qu’il avait été signalé comme abonné au Père Peinard, il y fut l’objet d’une perquisition où la police n’avait saisi que quelques chansons anarchistes. Le lendemain il aurait écrit au commissaire lui promettant de ne plus s’occuper d’anarchie.


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