Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

STELLMACHER, Hermann

Né à Grottkau (Silésie) en 1864 — Exécuté le 8 août 1884 — Cordonnier — Zürich (Suisse) — Vienne (Autriche)
Article mis en ligne le 21 janvier 2016
dernière modification le 5 août 2024

par ps
Hermann Stellmacher

Après avoir déserté d’un régiment saxon, Hermann Stellmacher avait fui l’Allemagne et avait gagné la Suisse où en février 1880 il se trouvait à Vevey. C’est là qu’il rencontra Marie Herren qu’il épousa en 1882 et avec laquelle il eut 2 enfants.

Il aurait participé le 17 septembre 1880 — aux cotés entre autres de Kropotkine, Herzig, Élisée Reclus, Otter. — à la réunion de Vevey (Vaud) où avait été adopté un programme préconisant l’autonomie des groupes et la propagande par le fait.

Après avoir été condamné à Vevey à 45 jours de prison et 5 ans d’interdiction de droits civiquess, Hermann Stellmacher résidait au début des années 1880 à Fluntern près de Zürich où il était l’un des diffuseurs du journal Freiheit de J. Most. En décembre 1883, peu avant une perquisition, il avait quitté Zürich, abandonnant ses enfants et sa femme qu’il maltraitait

Avec Anton Kammerer, secrétaire d’un cercle ouvrier qu’il avait rencontré à Zurich, il décidait de se procurer de l’argent afin de commetre un attentat.

Passant par Starsbourg où ils avaient poignardé un vigile, puis tué un pharmacien qu’ils avaaient dévalisé, ils avaient ensuite gagné Stuttgart où ils avaient dévalisés deux agents de change. Puis ils avaient gagné Vienne où le 10 janvier 1884 ils tuaient un agent de change et ses deux fils et s’emparaient de 7.000 florins.

Le 25 janvier 1884, il avait abattu un agent du commissariat de Folridsdorf. Il fut arrêté à Vienne le 25 janvier 1884 quelques jours avant Anton Kammerer. Lors de son interpellation, il avait jeté une bombe qui n’explosa pas. Porteur d’une fausse barbe il avait été trouvé porteur de 2 revolvers, d’un oignard et d’un sac de munitions. Une perquisition à son dernier domicile en Suisse avait permis à la police la saisie d’un grand nombre de journaux anarchistes et socialistes. Tous deux furent aussi accusés d’avoir tué le 22 octobre 1883 un pharmacien à Strasbourg et un policier à Vienne Tous deux furent condamnés à mort le 10 juin 1884. Stellmacher fut exécuté le 8 août et Kammerer le 20 septembre suivant.


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