Eugène Blondel dit Niquette, qui était marié à Angèle Weymel, avait été, entre 1880 et 1890, condamné à de nombreuses reprises à des amendes pour "tapage nocturne, ivresse, bris de clôtures, coups et blessures, etc".
Il avait été signalé comme pouvant devenir dangereux au printemps 1892 où il était notamment le diffuseur du Père Peinard, La Révolte et L’Agitateur. Il résidait alternativement à Roubaix et à Armentières, rue des Promenades, et était suspecté de diffuser divers manifestes. Avec notamment Vercruysse, Vanacker et Wegniez il était membre du groupe La Société des maboules fondé à Roubaix en mars 1892. Fin avril 1892, préventivement à la manifestation du 1er mai et comme de nombreux compagnons tant à Paris qu’en province, il fut arrêté, perquisitionné et poursuivi pour « association de malfaiteurs » avant de bénéficier d’un non-lieu. Il figurait en janvier 1894 sur une liste de correspondants des journaux anarchistes établie par la police et était alors domicilié, semble-t-il, à L’estaminet du voltigeur d’Afrique, rue des Longues haies à Roubaix.
En octobre 1900, alors qu’il était témoin d’une affaire jugée par le tribunal correctionnel d’Amiens, il avait déclaré au Président qui lui avait demandé s’il était anarchiste : Je me fais gloire et honneur d’être anarchiste”.
En 1911 il demeurait rue des Agneaux, Cour Loridan à Armentières et était l’un des diffuseurs de La Guerre sociale. Début juin il fut soupçonné d’être l’auteur du sabotage de 51 lignes téléphoniques et télégraphiques commis à Armentières dans la nuit du 7 au 8. Il figurait alors sur une liste d’anarchistes d’Armentières avec entre autres Fidèle Dupont et Auguste Jouvenet.
En 1921 il adhéra au Parti communiste (voir sa notice dans le Maitron en ligne).