Militant de Besançon au début des années 1890, Henri Magnin y était le crieur local du Père Peinard. Le 29 juillet 1893 il avait été condamné par le tribunal de Belfort à 25 francs d’amende pour « coups ». Le 10 novembre 1893, il fut condamné à 5 francs d’amende et 1 jour de prison pour avoir crié « Vive l’anarchie ! » et avoir provoqué un scandale dans la Grande Rue, puis dans la nuit du 10 au 11 novembre fut arrêté à Besançon avec le compagnon italien Fasola alors qu’ils étaient en train d’afficher des placards A bas le tsar. Il fut de nouveau arrêté en décembre 1893 et poursuivi pour « association de malfaiteurs » avec Charles Reuge et Robinet. Lors de la perquisition effectuée à son domicile, 122 Grande Rue la police n’avait pu saisir que de nombreux exemplaires de brochures (Les anarchistes de Xérés ; Manifeste anarchiste ; Ephémérides anarchiques ; L’esprit de révolte ; Déclaration d’Etievant ; La morale anarchiste ; Chez nous en Suisse ou les libertés helvétiques mises à nue ; Entre paysans ; La peste religieuse… ») et des exemplaires du Père Peinard et de La Révolte. Selon ses déclarations tous ces documents lui avaient été laissés par le compagnon Bardot qui avait habité la même chambre et dont il partageait les convictions anarchistes. Tous trois furent remis en liberté provisoire le 10 janvier 1894.
MAGNIN, Henri, Émile
Né à Besançon le 16 juillet 1875 — Colporteur de journaux — Besançon (Doubs)