Michel Dumas, membre du groupe anarchiste de Paterson, avait participé en décembre 1896, avec B. Dumas, B. Hilaire et D. Raymond de Paterson et avec L. Ragot, M. Bouet, E. Tresse et E. Bonnet de New York, à la fondation de la colonie communiste libertaire La Libre Initiative, une ferme de 90 hectares située près du village de Campgaw (New Jersey).

Début 1899 le groupe Les Affamés de Spring Valley (Illinois), annonçait que le compagnon Dumas à Paterson désirait fonder un organe communiste anarchiste. Dans un rapport sur l’histoire du mouvement anarchiste aux États-Unis, destiné au congrès antiparlementaire international (voir Delesalle) devant se tenir à Paris en septembre 1900, Holmes faisait allusion à ce " journal de langue française” dont l’influence “sur le mouvement révolutionnaire, parmi les résidents français, est très appréciable” (cf. Supplément littéraire des Temps nouveaux, n°30).

Dès 1907 il collaborait aux Temps nouveaux de Jean Grave par des articles sur le mouvement anarchiste aux États-Unis.

Militant syndicaliste-révolutionnaire et anarchiste résidant à New York, Michel Dumas fut délégué au titre de la Fédération franco-belge pour représenter sa ville au 3e congrès national textile des IWW qui se tint à Lawrence en 1910.

L’année suivante, Michel Dumas fut l’auteur, avec Jules Scarcériaux, d’une série d’articles parue à Paris dans Les Temps nouveaux et qui fut sévèrement critiquée par Louis Goaziou.

En 1912, Michel Dumas était toujours membre de la section n° 425 des IWW. Il fut à ce titre le principal organisateur d’une grande conférence qui se tint le dimanche 25 août en vue d’organiser la défense par l’Union textile des deux militants emprisonnés Joe Ettor et Arturo Giovannitti.