Benoit Chevalier, qui demeurait 13 rue des Célestes, était l’un des animateurs en 1890 des groupes anarchistes de Vienne (Isère). Suite à la détention de 17 compagnons lors du 1er mai 1890 (voir Pierre Martin), il avait été désigné pour récolter des fonds au profit des familles de ces camarades. Dans leur appel les groupes de Vienne écrivaient notamment : « A la suite de la journée du premier mai, un grand nombre de copains ont été emballés et nous ont laissé sur les bras compagnes et mioches. Dix sept sont encore bouclés en attendant le bon plaisir de la Justice… Chacun comprendra son devoir, nous n’en doutons pas, la solidarité n’est pas encore morte… », appel qui fut notamment repris par Le Père Peinard. En soutien aux prisonniers, il était également le diffuseur du poème La Vierge des opprimés dédicacé à Louise Michel.
Début mars 1894, suite à un attentat contre un fabricant de draps à Vienne, il avait été l’objet d’une nouvelle perquisition, tout comme les compagnons Garnier, Bouchayer, Colling, Piolat et Cellard et avait été écroué.
Au début des années 1900 il figurait avait à l’état vert n°3 des anarchistes disparus et/ou nomades.