Morat était en 1891 l’un des diffuseurs à Alger du Père Peinard. Le 22 août 1891, lors d’un défilé militaire à Alger, alors qu’il était à la terrasse d’un café avec Bonnardot qui avait injurié l’armée, propos suivis d’une bousculade, il avait été arrêté avec ce dernier, poursuivi pour “injures publiques envers l’armée” et tous deux laissés en liberté provisoire. Au cours de l’instruction ils furent impliqués dans une affaire de vol qui leur valut d’être condamnés en septembre, Bonnardot à 3 mois pour “complicité” et Morat à 6 ans de travaux forcés comme auteur du vol. Pour les “injures à l’armée” Bonnardot écopa de 3 mois supplémentaires tandis que Morat, qui n’avait fait qu’approuver les propos de son camarade, était acquitté. Selon la police, Morat, qui avait déjà été condamné à 6 mois de prison pour « vol », n’était qu’un “vagabond”.