Balthazar Regipa, qui selon certaines sources était qualifié de nationalité italienne, avait été réformé en 1877 pour “faiblesse de constitution” lors d’un conseil de révision à Laon. Militant anarchiste et vitrier- étameur ambulant, Balthazar Regipa, se disant né à Lyon, résidait au début des années 1890 au quartier du Gars à Toulon avec la veuve Guégan, marchande de salades. Il avait été fiché dès 1892 par la police qui le soupçonnait également de faire de la contrebande d’allumettes et d’être en rapport avec des groupes anarchistes de Paris et de Saint-Étienne. Selon la police il avait été en 1886 ou 1887 l’organisateur d’une réunion avec T. Bordat. Fin 1893, avec Caneppa et Belmotto, il figurait sur une liste d’anarchistes étrangers résidant à Toulon.
Puis il fut qualifié comme « anarchiste militant dangereux » en 1894. Début juillet 1894, après avoir été arrêté il fut l’objet à son domicile du quartier de la Loubière d’une perquisition où furent saisis 30 exemplaires de la Déclaration d’Émile Henry, une lettre du soldat Charles Molat datant de mai 1891, un livre de chimie, une photo de Ravachol entouré de gendarmas et une image représentant 4 anarchistes pendus. Il avait été mis à la disposition du Parquet. Inculpé semble-t-il pour « association de malfaiteurs », fut sur le point d’être expulsé en Italie suite à une confusion d’identité, avant de bénéficier d’un non-lieu et d’être remis en liberté fin octobre. Il était également un diffuseur du Père Peinard, de La Révolte et de nombreuses brochures anarchistes.
Il était toujours militant à Toulon à la fin des années 1890 où il était lié à Marie de Saint-Rémy.
Nous ne savons pas s’il y a identité avec Regipa qui avait été condamné à 8 ans de travaux forcés pour « vol » par le tribunal d’Aix (peine qu’ll ne reconnaissait pas) puis avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion en novembre 1891.