François Kaision, qui avait été condamné à Paris le 24 novembre 1885 à 25 francs d’amende pour « ivresse et outrages à agents », résidait en 1890 à Saint-Denis où il travaillait à l’usine Claparède où il croisa vraisemblablement le compagnon Chaumentin dit Chaumartin qui y était employé comme mécanicien et était également membre du groupe de Saint-Denis.
A l’occasion du 1er mai 1890, il avait été arrêté comme plusieurs autres compagnons du groupe dont E. Bourgeois, F. Pourry, P. Ségard et A. Monneret.
En juillet il était allé à Reims avec le compagnon Auguste Faugoux, gérant du Père peinard, pour y faire de la propagande, notamment auprès des soldats. La police le qualifiait « d’anarchiste militant préconisant l’emploi de moyens violents ». A l’automne 1890, il demeurait 149 rue Barbatre à Reims et était le secrétaire du groupe La jeunesse libertaire.
Vers la fin 1893 il fut signalé comme ayant dispatu “furtivement” de Grenoble. Revenu en région parisienne, il fut perquisitionné et arrêté le 9 mars 1894 et fut inscrit au Fichier Bertillon avant d’être remis en liberté le 4 avril suivant… Il demeurait alors 30 rue d’Aubervilliers à Saint-Denis.
François Kaision est décédé à Paris le 2 février 1906.