C’est au contact du compagnon Foret que Léon Maillard était devenu anarchiste au début des années 1890. Il était suspecté d’être l’auteur des placards anarchistes affichés à Bazancourt et Boult-sur-Suippe et était en correspondance avec les compagnons de Reims. « Intelligent et assez travailleur », il jouissait selon la police de l’amitié de ses compagnons d’atelier. Le 1er janvier 1894 il avait été l’objet d’une perquisition qui s’était révélée infructueuse. Il fut l’un des meneurs de la grève en février 1894 des ouvriers rattacheurs de la filature Noirot où, le 16 février, il se montra « insolent à l’égard du directeur… pendant l’exposé des revendication par les grévistes ». ce qui lui valut sans doute d’être licencié. En juin 1894, selon la police, il avait reçu en tant qu’ancien abonné au journal L’En-Dehors un exemplaire de La revue Blanche. Sous la pression de son frère aîné, il cessa ensuite de militer, fut admis comme auxiliaire à l’équipe de la gare de Bazancourt et fut radié en 1895 des listes d’anarchistes.
MAILLARD, Léon
Né le 1er avril 1873 à Neuflize (Ardennes) — Ouvrier rattacheur — Bazancourt (Marne)