Fils d’un ouvrier métallurgiste, Louis Detchenique, qui habitait 73 avenue Jean Jaurés au Boucau entra, pendant la guerre, aux Forges de l’Adour comme ouvrier électricien. En 1923, il donna son adhésion à la CGT et, à la fin de l’année, il succéda à son frère, René, au secrétariat du syndicat des ouvriers métallurgistes de Boucau.
En 1924, il fut élu secrétaire de l’Union départementale unitaire des Basses-Pyrénées qui groupait 800 cotisants répartis en dix-huit syndicats. De tendance anarcho-syndicaliste, il se trouva en désaccord avec les positions du PC et de la CGTU et présenta sa démission en décembre 1925. « Detchenique est considéré comme anarchisant, mais en raison de ses convictions il avait la confiance des syndicalistes unitaires. Sa situation comme secrétaire de l’UD unitaire est devenue difficile par suite de son refus d’adhérer au Parti communiste dont il refuse les mots d’ordre ».
Au mois de mars 1927, travaillant aux Forges de l’Adour, il participa au congrès constitutif de « l’Union locale des syndicats ouvriers de Biarritz et des environs » (451 adhérents environ) affiliée à la 5e région de la CGT-SR ; il en fut le secrétaire adjoint aux cotés de Louis Barthe (secrétaire).
Après son renvoi de l’usine, il devint employé des Postes. Il fut mobilisé en septembre 1939 ; il mourut accidentellement à Boucau le 9 juillet 1941.