Fils naturel de Victorine Henriette Merlin, Marie-Joseph Merlin, qui était marié et père d’un enfant, possédait 54 Cours Charlemagne à Lyon, un magasin de chaussures où il lui arrivait, pendant la saison d’été, d’utiliser les services d’un ouvrier. Ses sympathies anarchistes étaient connues et il figurait parmi les correspondants lyonnais de Sébastien Faure.
À la veille du 1er mai 1892, le 19 avril, la police qui perquisitionnait chez lui s’intéressa à sa bibliothèque composée de livres et de brochures dont voici quelques titres : La Peste religieuse (J. Most). — La Société au lendemain de la révolution (J. Grave). — Les Hommes et les théories de l’anarchie (A. Hamon). — Déclarations (G. Étiévant). — Une poésie anticléricale : Le Vatican. — La Grande Révolution, 1789-1793 (P. Kropotkine). — 80 numéros de La Révolte, 14 numéros de L’Insurgé et des manifestes contre le suffrage universel.
Deux autres perquisitions, les 20 novembre 1892 et 19 février 1894, ne permirent pas de trouver à son domicile de quoi entreprendre des poursuites.