Dictionnaire international des militants anarchistes
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BLIN Jean-Baptiste (ou Joseph ?), Arthur
Né à Revin (Ardennes) le 1er novembre (ou décembre ?) 1862 ; ouvrier tourneur - Revin & Charleville-Mézières (Ardennes) - Marne
Article mis en ligne le 28 avril 2015
dernière modification le 17 mars 2024

par ps

Après avoir accompli son service militaire au Tonkin où il fut condamné par un conseil de guerre pour outrages envers ses supérieurs, Blin appartint au syndicat de Revin et au cercle d’études sociales L’Égalité, fondé à Revin en 1890. Il travailla aux usines Faure, mais en fut renvoyé pour avoir chanté une chanson ridiculisant le directeur.

Il fut arrêté le 28 juillet 1891 pour participation aux attentats à la dynamite de Charleville et de Revin. Il aurait reçu de Chuillot, lors de l’arrestation de Bigel (voir ce nom), six cartouches de dynamite pour préparer une explosion à Charleville afin de disculper Bigel. Il en aurait été empêché par son frère qui lui aurait fait enterrer la dynamite. Il n’en fut pas moins condamné par le tribunal correctionnel de Charleville à trois mois de prison pour détention illicite de dynamite.

Il quitta alors Revin pour venir travailler à Charleville et, en février 1892, il fut parmi les grévistes de l’usine Deville et Paillette. De retour à Revin, il consacra tout son temps à la propagande. Il semble qu’il ait été dans l’impossibilité de travailler, notamment pour raisons de santé. Son fils devait travailler dur pour nourrir toute la famille. Ce fils, amené très tôt, sous l’influence paternelle, à l’action syndicaliste, fut l’un des auteurs des incendies terroristes qui éclatèrent à Revin au cours de l’année 1894 et qui entraînèrent la condamnation au bagne de Badré-Mauguière (voir ce nom).

En juillet 1895 il s’était engagé pour 5 ans au régiment étranger à Oran (Algérie) dont il avait été réformé pour fièvres en avril 1898 et était alors revenu à Charleville. Le 3 août 1898 il avait été condamné à 8 jours de prison pour "outrages à agents".

En 1902 Blin était recherché infructueusement dans la région d’Epernay (Marne). Il avait été renvoyé à cette époque de diverses usines et chantiers de la Marne et était qualifié par la police « d’ivrogne et paresseux, d’anarchiste dangereux à surveiller de près ».

Il figurait toujours en octobre 1923 sur une liste d’anarchistes des Ardennes où il était qualifié de "sans domicile fixe, dangereux, à maintenir" sur les listes.


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