Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SAGNOL, Joannes

Né vers 1863 à Tarrare (ou Givors) Ouvrier passementier — Saint-Étienne (Loire) — Le Cannet (Alpes-Maritimes)
Article mis en ligne le 29 mars 2015
dernière modification le 8 août 2024

par ps

Joannes Sagnol aurait été rédacteur au journal Le Stéphanois et le secrétaire particulier du socialiste Benoitt Malo, avec lequel il aurait rompu après l’élection de ce dernier au conseil municipal de Saint-Étienne.

En mars 1884 lors d’une réunion anarchiste tenue à Sait Étienne, où avait été décidée l’édition d’un journal anarchiste dont le titre serait La Misère, Joannes Sagnol, qui demeurait 44 rue de la Paix, avait été désigné comme secrétaire de rédaction tandis qu’était lancée une souscription à laquelle participèrent notamment Chirat, Chaumartin, Perelle, Dalmais et Roussel. Sagnol devait également se rendre à Rive-de-Gier, Saint-Chamond et Terrenoire pour « grossir la liste des souscripteurs ». Il avait également été mandaté avec Perelle pour aller au Chambon pour y fonder selon la police le groupe La hache vengeresse. Selon la police il collaborait activement à cette époque au journal L’Hydre anarchiste (Lyon, 6 numéros du 24 février au 30 mars 1884) dont le gérant était G. Robert, puis avait ensuite collaboré à L’Alarme (Lyon, 8 numéros, 14 avril au 1er juin 1884) qui lui avait fait suite et où il aurait été l’auteur de la rubrique Lettres stéphanoises. Jusqu’en mai 1884 il avait été membre du groupe La Bombe dont à cette date il avait démissionné avec Perrelle et Blanchard.

Suite à l’attentat à la bombe commis le 18 octobre 1884 contre la gendarmerie du la rue des Deux Amis, il fut arrêté avec Perrelle, Metail, Bayle, Chirat, Paulet, Bouchardy, Mirabel, Paulet et Souchon, mais tous furent acquittés faute de preuves. Il demeurait alors 86 rue Saint-Antoine.

En 1888, après son service militaire et pour des raisons de santé, était venu s’établir au Cannet (Alpes-Maritimes). Dès son arrivée il avait donné une conférence sur L’égalité des sexes et avait commencé à organiser diverses réunions publiques. Il était notamment en correspondance avec A. Boyer, député socialiste de Marseille et avec le député socialiste italien Andrea Costa. Il résidait avec sa femme à la villa Antoinette, chez Lola Insarski (?), belle sœur de Benoit Malon.

S’agit il d’un parent ou de l’un des frères Louis et Philippe Sagnol membres dans les années 1910 du groupe d’études scientifiques de Paris ?


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