Orphelin à l’âge de deux ans, Antonio Romero Garcia avait été élevé par un grand père despotique dont il avait dû fuir. Errant de Saragosse à Madrid, il avait survécu en vendant de l’eau pendant les corridas, avait suivi un séminaire pendant 7 ans, avant d’apprendre le métier de coiffeur barbier. Il avait adhéré très vite aux Jeunesses libertaires (FIJL) et à la CNT.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut arrêté par les fascistes mais parvint à s’évader et à gagner les lignes républicaines et s’enrôla dans la Colonne Durruti avec laquelle il allait combattre sur le front d’Aragon (Farlete, Osera, El Burgo, Los Monejos, Bujalance et Belchite). Après la militarisation, il avait continié de combattre au sein de la 26e Division.
En 1938 il s’était marié avec sa compagne Guadalupe avec laquelle il était passé en France lors de la Retirada. Il fut interné dans divers camps et enrôlé dans les Compagnies de travailleurs étrangers en Haute-Garonne, puis dans le Lot, en Coorèze et à Bordeaux. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il se trouvait à à Souliac (Gironde) avec sa compagne et leur premier enfant Nestor qui venait de naître. Pendant l’occupation il participa à la Résistance. A la Libération il milita à la FL de Virsac (Gironde) puis à celle de Bordeaux où en 1946 naissait son second fils. Le couple s’installa par la suite à Paris où il continua de militer à la CNT en exil. A la FL-CNT de Paris et chaque semaine il exerçait son métier de coiffeur au local confédéral de la rue Sainte-Marthe, puis aux Vignoles, d’où son surnom à Paris de El barbero..
Antonio Romero Garcia est décédé à Paris le 2 juillet 1981.