Fils d’Ignacio et de Philomène Allegria, Igancio Portilla Allegria, insoulis au service militaire, était entré en France en 1926 et avait d’abord résidé à Luchon, puis à Vanves jusqu’en 1928, et enfint depuis août 1929 à Paris où il demeurait 22 rue de la Charbonnière. Il était marié avec Antoinette Bistué dont il avait une fillette, Violette, âgée de trois ans.
Melbre de la Fédération anarchiste de langue espagnole, il avait été arrêté le 27 juillet 1930 à Vigneux où se tenait une assemblée générale de la Fédération.
En octobre 1932, au chômage depuis un certain temps et après que les allocations lui aient été supprimées, laissant sa compagne et leur fille, il était reparti enEspagne. Il avait alors été radié de la liste des anarchistes de la Seine.
Militant de la CNT du Nord, Ignacio Portilla Alegria fit partie le 10 novembre 1936 de la commission qui à Santander décida de l’entrée de la CNT au gouvernement républicain de Cantabrie.
Il était passé en France où le 9 septembre 1937, il avait été condamné par le tribunal de Bayonne à 1 mois de prison et 100 francs d’amende pour "outrages à gardes mobiles" puis, le 15 septtembre, objet d’un arrêté d’expulsion. Incarcéré à la Maison d’arrêt de Bayonne, il fut libéré le 27 septembre suivant et regagna la zone républicaine.
A la fin de la guerre il était parvenu à embarquer pour le Mexique où en 1945 il était membre de la junte de la délégation de la CNT dont le secrétaire était Gallego Crespo. Après la scission du MLE-CNT, il avait adhéré en 1947 à la régionale d’Euskadi de la tendance dite collaborationniste avant de réintégrer la CNT réunifiée en 1960.
Au début des années 1980 Portilla était le secrétaire de la comarcale CNT de Mexico et membre du groupe Tierra y libertad. En 1978 il était le secrétaire général de la CNT au Mexique, poste qu’il occupait toujours à la fin des années 1980.