Francisco Santamaria avait commencé à militer à Burgos où, en 1927, Julian Floristan l’avait rencontré et lui avait donné à lire plusieurs brochures éditées par La revista blanca. Il travailla ensuite avec ce dernier aux ateliers de charpente de la ligne de chemin de fer Santander-Méditerranée dont il fut licencié en 1929. Peu après, suite à son activité antimilitariste, il gagna Santa Coloma de Gramenet (Barcelone) où il retrouva J. Floristan qui était alors le secrétaire du Comite Pro-Presos local.
En 1933, il alla s’installer à Majorque où avaient été déportés 4 militants de la CNT de Burgos. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il parvint à s’enfuir, à quitter l’île sur une barque de pêcheur dont il avait menacé et payé le patron et à gagner Barcelone où il milita au syndicat CNT du bois et travailla pour l’industrie de guerre.
Passé en France lors de la Retirada, il s’installa par la suite à Souppes sur Loing et continua de militer à la CNT en exil. D’une nature méfiante — il ne faisait confiance qu’à ceux qu’il connaissait bien — il refusa également d’apprendre le français, ce qui lui causa bien des problèmes. Après plusieurs opérations à l’hôpital de Fontainebleau, il avait été transféré à Hyères où il devait décéder en 1980 à plus de 80 ans.