Juan Figueras Tribo (appelé parfois Figueras Rusiñol) était semble-t-il garçon de café à Manresa où il était l’un des hommes d’action de la CNT. Blessé lors d’un attentat à Barcelone en septembre 1922, il s’était intégré à la fin de l’année au gtroupe d’action Los Solidarios. Suite à un attentat contre des pistoleros du syndicat libre à Manresa en avril 1923, il avait été condamné aux cotés de Garcia Oliver et Francisco Roigé à 8 (ou 10) ans de prison. Selon certaines sources il aurait été secrétaire du comité comarcal de la CNT en 1930, mais selon d’autres, il n’aurait été libéré de prison qu’en 1931 lors de la proclamation de la République.
En mars 1931 il fut l’orateur d’un meeting tenu à Manresa. Devenu président de la comarcale CNT — poste dont il fut destitué — il fut le délégué de Sampedor, Navarcles et du syndicat du textile de Manresa au congrès tenu par la CNT à Madrid. Dans les premières années de la République, il fut le négociateur d’accords avec le patronat du textile de Berga. Il fut arrêté lors de l’insurrection de Figols puis lors de celle du 8 décembre 1933.
Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il s’enrôla dans la Colonne Tierra y libertad jusqu’à la fin du conflit.
Passé en France lors de la Retirada, il participa, pendant l’Occupation, à la Résistance. Après la Libération il s’installa avec sa compagne Vida, militante du groupe Mujeres libres, à Lyon où il milita à la FL-CNT jusqu’à son décès le 24 janvier 1980.