Andrés Borras avait adhéré très jeune à la CNT ce qui lui valut d’être emprisonné et battu à plusieurs reprises par la police et d’être mis sur une liste noire du patronat de l’entreprise Rubi-Industrial où il travaillait.
Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936 il fut milicien sur le front d’Aragon. A la fin de la guerre il fut pris dans la nasse d’Alicante, mais parvint à s’enfuir du camp. Il resta quelque temps caché au domicile d’une camarade de Valence, puis gagna Monistrol de Montserrat où il trouva un emploi d’ouvrier briquetier. Quelques jours après, il parvenait à s’échapper sous le tir de la Guardia Civil venue l’arrêter. Il gagnait alors Barcelone puis passait en France (1939) où il était interné dans un camp avant d’être enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler aux fortifications de la frontière belge. Il parvenait à échapper à l’arrestation lors de la percée allemande de juin 1940 et gagnait le sud de la France d’abord à Fumel puis à Toulouse où il fut arrêté par la Gestapo, puis envoyé travailler à la base sous marine de Bordeaux. Après s’être évadé il allait dans les Landes et y travaillait comme bûcheron avant de rejoindre la Résistance et de s’intégrer au Bataillon confédéral Libertad avec lequel il allait participer en 1944-1945 à la réduction des dernières poches allemandes de l’Atlantique, notamment dans la zone de Royan.
Après la Libération, il s’installa à Bordeaux où il exerça à plusieurs reprises des responsabilités à la FL-CNT. Andres Borras est décédé à Bordeaux le 27 août 1981.