Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BORRAS COLOMER, Andres

Né le 21 juillet 1910 à Rubi (Barcelone) — mort le 27 août 1981 — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne) — Bordeaux (Gironde)
Article mis en ligne le 10 janvier 2015
dernière modification le 7 janvier 2025

par ps

Fils d’Andres Borras Rambla (agriculteur) et de Josefa Colomer Ninon, Andrés Borras colomer avait adhéré très jeune à la CNT ce qui lui valut d’être emprisonné et battu à plusieurs reprises par la police et d’être mis sur une liste noire du patronat de l’entreprise Rubi-Industrial où il travaillait.

Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936 il fut milicien sur le front d’Aragon, puis, après la militarisation, commissaire d’une batterie d’artillerie. A la fin de la guerre il fut pris dans la nasse d’Alicante, mais parvint à s’enfuir du camp. Il resta quelque temps caché au domicile d’une camarade de Valence (la mère du compagnon Emilio Travé), puis gagna Monistrol de Montserrat où il trouva un emploi d’ouvrier briquetier. Quelques jours après, il parvenait à s’échapper sous le tir de la Guardia Civil venue l’arrêter. Il gagnait alors Barcelone puis passait en France (1939) où il était interné dans un camp avant d’être enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler aux fortifications de la frontière belge. Il parvenait à échapper à l’arrestation lors de la percée allemande de juin 1940 et gagnait le sud de la France d’abord à Fumel puis à Toulouse où il fut arrêté par la Gestapo, puis envoyé travailler à la base sous marine de Bordeaux. Après s’être évadé il allait dans les Landes et y travaillait comme bûcheron avant de rejoindre la Résistance et de s’intégrer au Bataillon confédéral Libertad avec lequel il allait participer en 1944-1945 à la réduction des dernières poches allemandes de l’Atlantique, notamment dans la zone de Royan.

Après la Libération, il s’installa à Bordeaux où il exerça à plusieurs reprises des responsabilités à la FL-CNT. Andres Borras, qui apès la mort de Franco, était allé à Rubi pour y participer à la réorganisation de la CNT, est décédé à Bordeaux le 27 août 1981 d’une crise cardiaque.


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