Instituteur à Granollers (Barcelone), Jaime Vive militait au syndicat CNT des professions libérales dont il fut le secrétaire pendant la révolution. Passé en France lors de la Retirada, il fut interné pendant l’occupation au camp de Noé.
A la Libération, Jaime Vivé, qui avait été amputé d’un bras en Espagne à la suite d’un accident, travailla comme berger dans la région toulousaine. Il avait été nommé trésorier en 1947 de la Solidarité internationale antifasciste (SIA) dont le secrétaire était alors Enrique Batet et époque où commença à être publié le calendrier annuel de SIA ainsi que le périodique éponyme. Il collaborait à cette époque à l’hebdomadaire CNT (Toulouse). Puis entre 1948 et 1951, lorsque le nouveau secrétaire le docteur José Pujol, effectuait des missions en Espagne, il le remplaça de façon intérimaire. De 1951 à 1961 il en fut le secrétaire général.
Avec sa compagne Mercedes, il était également membre du Spanish Refuges aid (SRA) fondé à New York par Nacy MacDonald qu’en 1952 il avait accompagné pour visiter la colonie d’Aymare. Jusqu’en 1975 où il prit sa retraite et fut remplacé au SRA par Maria Batete, il assura la distribution des vêtements et nourriture envoyés par le SRA. Il y déploya une énorme activité de solidarité avec les exilés espagnols. Parallèlement il participait au groupe théâtral Terra Lliure, activités qu’il poursuivit après sa retraite.
Grâce à une pension allouée par le gouvernement allemand en dédommagement de son incarcération au camp de Noé, il avait pu acheter une petite maison dans les faubourgs de Toulouse où avec Mercedes il cultivait un jardin leur permettant de vivre en fruits et légumes.
Jaime Vive est décédé en juin 1982.