Née dans une famille républicaine espagnole, Marie-Josée Rodriguez avait commencé à travailler en 1970 comme ouvrière à l’Usine de chaussures pur enfants Bidegain de Pau, puis comme secrétaire. Elle participait parallèlement aux activités des groupes libertaires locaux et notamment aux manifestations antifranquistes.
Montée à Paris au milieu des années 1970, elle s’intégra à l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) où elle fut notamment membre de la Commission femmes de l’ORA — avec notamment Geneviève Pauly et Françoise Gilles, et sera la directrice du numéro zéro (mai 1978) de la revue Colères (Paris, 4 numéros de mai 1978 à janvier 1980). Elle travailla à Edit 71, l’imprimerie montée par l’ORA puis aux Imprimeurs Libres avant de participer avec notamment Gérard Mélinand à la formation en 1985 de l’imprimerie coopérative Autographe. Militante de l’OCL2, elle fut ensuite l’une des fondatrices en 2003 dans le 11e arrondissement de La Passerelle, un lieu de rencontre et exposition monté dans un ancien atelier de réparation de machines à café et disposant d’un café-restaurant et d’une librairie.