Ettore Bartolozzi, qui avait commencé à militer dans les rangs socialistes à Pistoia où il était en 1906 le secrétaire de la Chambre du travail, avait gagné en août 1907 Lugano où, selon la police, il était un actif propagandiste révolutionnaire mais ne trouvait guère d’écho dans les milieux socialistes plutôt réformistes. Dès l’automne il avait regagné Pistoia où début 1910 il fondait avec Tito Eschini l’hebdomadaire La Rivolta (Pistoia, 1er janvier- 26 mars 1910, 12 numéros) organe du groupe socialiste-anarchiste, avant de repartir en Suisse fin mars 1910 et d’y donner plusieurs conférences notamment à Bâle et Genève.
En octobre 1910, la légation italienne de Berne le présentait comme « Le plus actif et violant propagandiste anarchiste se trouvant actuellement en Suisse » et il fut suspecté de préparer un attentat contre Giolitti avec les compagnons Lelio Luzi et Umberto Adami. Recherché il passa sans doute en France (Alsace ?) dont il fut expulsé.
Au printemps 1912 il était à Bâle om à partir de mai il reprenait avec Giulio Barni la publication bi-mensuelle de La Rivolta (1er mai1912- juin 1913). Le journal fut ensuite transféré à l’été 1912 à Lugano où semble-t-il il n’avait plus rien d’anarchiste. Arrêté le 1er mai 1913, suite à une conférence à Berne sur la Bande à Bonnot, il était expulsé de Suisse le 16 mai suivant et allait en France (Lyon et Paris).
Rentré à Pistoia en 1916 et rallié à l’interventionnisme pendant la Première Guerre mondiale, Ettore Bartolozzi ralliera par la suite le fascisme.